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jeudi 7 avril 2016

Tout se perd, rien ne se crée

Il y a des jours où j'effroi.

Ces jours où les intérêts reculent terrifiés comme des murs, où tout ce qui me touche cogne ma migraine, où mes yeux pèlent comme des chiens morts. Ces jours où tu n'es pas là. Où la prosodie m'abandonne, où les versets s'écoulent sans but. Ces jours où chacun est dehors, à livre ouvert, à genoux, indigne et sale. Les encens s'élèvent en vain, où l'esprit pèse. Je reviens, tu reviens, on songe au chevet, on suit les fils du regard, je sais que mon sang reviendra que bientôt je n'aurai plus froid, ou même plus loin, où de nouveau je serai une fille.

On me l'a déjà dit.

J'atteins là-bas, en un bond à travers l'avenue. Je m'arrête avant la plage. Mais je reviendrai voir ton prénom.

4 commentaires:

  1. Vous jouez avec tout ce qui bouge.

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    1. Le péché de la mort est toujours très en vogue, dear.

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  2. il est chouette ce verbe effroir, il manquait... ceux existant sont trop faibles ou à coté de la plaque...
    Tu m'as dit un jour que tes écrits étaient incompréhensibles...
    Mais comprendre, exactement comprendre, serait un frein à l'envol.
    Parfois, je tente de t'envoyer de la lumière, mais je ne suis pas sûre que tu aies envie de voir les parois de ta grotte... et puis... de quoi je me mêle hein?

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  3. Tu trouves cela si incompréhensible ?

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